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Laboratoire, 30 F par consultation: un communiqué de la Société médicale de la Suisse romande (SMSR)

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Les sociétés cantonales de médecine romandes gardent le cap sur le laboratoire et recommandent à leurs membres d’entamer une grève administrative dès le mois de mai. 
La Société médicale de la Suisse romande (SMSR) continue d’exiger des conditions permettant la poursuite du laboratoire de proximité au cabinet médical. Ses membres, les sociétés cantonales de médecine romandes, confirment que la mise en oeuvre de la révision de la liste des analyses ne va pas diminuer les coûts de la santé mais au contraire les augmenter, notamment en générant des consultations supplémentaires. Elles condamnent aussi la nouvelle proposition de l’OFSP d’une taxe de 30 francs par consultation. En l’absence de dialogue et devant la persistance de voir l’OFSP gouverner par décret, elles recommanderont à leurs membres d’entamer, dans un premier temps, une grève administrative dès le mois de mai pour faire pression sur les autorités fédérales. 
Association faîtière romande des sociétés cantonales de médecine (Fribourg-Genève-Jura-Neuchâtel-Valais-Vaud), la Société médicale de la Suisse romande (SMSR) s’est réunie mardi pour analyser les derniers développements de la politique sanitaire suisse. Elle tient à faire savoir de manière unanime sa grande inquiétude face aux réformes projetées en matière de politique sanitaire et sa profonde réprobation sur la manière dont les réformes sont menées par les autorités fédérales. L’ensemble des sociétés cantonales de médecine de Suisse romande considère que les mesures prévues sont dangereuses pour la qualité et la pérennité même de notre système de santé et ne les approuve en aucune manière. 
En premier lieu, la SMSR continue d’exiger des conditions économiques qui permettent la poursuite du laboratoire de proximité au cabinet médical et donc le retrait du projet devant entrer en vigueur au 1er juillet. «Pour établir les nouveaux tarifs, l’Office fédéral de la Santé publique (OSFP) s’est fondé sur des analyses insuffisantes et biaisées, indignes d’un gouvernement démocratique» indique Charles-Abram Favrod-Coune, président de la SMSR. «Et en prétendant que les médecins acceptent cette mesure, il pratique de plus une désinformation qui doit être fermement dénoncée.» 
La SMSR est fermement opposée à la taxe de 30 francs par consultation projetée par l’OFSP. Cette taxe perturberait gravement la qualité de la relation médecin-malade et a déjà fait la preuve de son inefficacité en Allemagne et en Autriche. Elle encourage à retarder le traitement des maladies et pénalise les plus défavorisés. 
La volonté soudaine d’introduire cette taxe démontre en outre que l’OFSP estime lui-même que la nouvelle liste pour les analyses de laboratoire induira des consultations supplémentaires, qu’il entend ainsi freiner préventivement. Finalement, la SMSR récuse les accusations alarmistes qui attribuent aux médecins une explosion des coûts de la santé, alors que la population suisse ne cesse de croître (+1,4% en 2008, soit plus de 100’000 personnes). 
Par conséquent, comme la Société suisse de médecine générale (SSMG), les sociétés médicales cantonales de Suisse romande recommanderont à leurs membres d’entamer une grève administrative dès le mois de mai, notamment: grève de la statistique des décès, grève des révisions AI et grève des rapports LAA. Soit un panel d’actions ne nuisant pas aux patients. Dès le 11 mai, cette grève du papier s’étendra à de nombreux autres domaines administratifs concernant la Confédération et les assurances. Un «mode d’emploi de grève administrative» sera fourni aux médecins romands.