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Dans notre dernier numéro (édition de janvier-février 2011), nous publiions la lettre ouverte que le président de l’AMG avait adressée au directeur général de la SSR, M. Roger de Weck, à propos du TJ du 13 janvier 2011. Nous publions ici la réponse, du 8 février 2011, que nous avons reçue de M. Bernard Rappaz, rédacteur en chef de l’Actualité à la RTS. Chacun appréciera…(réd)
Genève, le 8 février 2011
Monsieur, Roger de Weck m’a transmis votre courrier du 26 janvier qui a retenu toute notre attention.
Ce sujet diffusé le 13 janvier au 19h30 de la TSR sur les abus de certains médecins ne visait évidemment pas à nuire à l’image des médecins mais à apporter une pierre au débat sur la hausse des coûts de la santé.
Ce sujet a été réalisé à la suite d’un travail d’enquête minutieux, la journaliste a en main les documents qui montrent notamment qu’un généraliste a facturé le double de la moyenne de Santésuisse pour cette catégorie de médecins et pour ce canton. Quant au médecin accusé d’avoir travaillé l’équivalent de 26 heures dans une journée, il s’agit bien d’un seul médecin, et non comme vous le laissez entendre, d’un cumul des prestations de plusieurs médecins.
Dans l’introduction du sujet, le présentateur parle de «cas extrême», et donc ne généralise pas du tout ces pratiques de surfacturation à tous les membres de la corporation. Je ne pense donc pas qu’on puisse en déduire que ce genre de pratique est fréquente.
Au niveau de la déontologie et de l’éthique, nous avons respecté la présomption d’innocence puisque ni le nom, ni même la spécialité du médecin n’ont été divulgués.
Comme vous le soulignez, Assura ne fait plus partie de Santésuisse et n’a donc en principe plus accès aux données des autres membres de Santésuisse. Mais dans le cas du médecin qui aurait travaillé 26 heures dans une journée, Assura s’est alliée avec d’autres assureurs pour étudier attentivement ses factures.
La comparaison des deux pédiatres a été faite sur plusieurs années. Ces pédiatres travaillant dans le même cabinet, les familles consultent l’un ou l’autre, notamment en cas d’absence de leur médecin de référence. Or plusieurs familles nous ont démontré que l’un des pédiatres facture régulièrement 20 à 30 francs de plus que son collègue pour des prestations similaires.
Enfin, l’interview de Monsieur de Haller a bien été enregistrée sur le thème des facturations abusives. Les trois cas mis en avant dans le sujet du Journal lui ont été présentés. Si l’interview a été réalisée quelques semaines avant la diffusion du sujet, c’est parce que le travail d’enquête et de mise en forme du sujet a pris un certain temps, conformément aux standards de fabrication d’un sujet d’enquête télévisuel.
En espérant vous avoir apporté des éléments d’information utiles, nous vous adressons,Monsieur, nos salutations distinguées.
Bernard Rappaz, rédacteur en chef de l’Actualité